Siège DuMont Schauberg

  • Cologne, Allemagne
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L’image Dumont-Schauberg

 

Un groupe de presse. Un éditeur. Un site déjà marqué par de vieux bâtiments industriels et une imprimerie. Un programme de siège social, de bureaux allant de la rédaction des journaux aux travaux des éditeurs…

 

Notre proposition est de créer une image forte de la société, à trouver un immeuble qui illustre pleinement la modernité de cette fin de siècle et, à partir de la constitution d’un territoire, d’un site, où se lisent comme autant de strates les traces des anciens bâtiments, l’imprimerie, la halle culturelle.

 

Les arbres limitent le terrain et les nouveaux bâtiments.

 

Stratification accentuée par la lecture d’un sous-sol parking envahi par l’eau et le végétal, partiellement à ciel ouvert et, qui apparaît comme dissocié et préalable au bâtiment de bureaux.

 

Il s’agit avant tout de la constitution d’un paysage urbain. L’ensemble est délimité par les arbres en limite de propriété, végétation renforcée pour créer un effet de fond et gommer les transitions avec les voisins. A l’intérieur de ce cadre vert tout est superposition, lecture en profondeur, en transparence, en contre-jour, en réflexion. Tout est lumière et caractère.

 

La lumière, dans un bâtiment de verre, est constituée de plusieurs « couches » successives. Les façades affirment leur caractère verrier par leur structure faite de refends de verre. La structure principale en poteaux ronds recouverte d’acier poli brillant, s’efface.

 

Les impressions sur verre matérialisent la présence de chaque plan. L’ensemble est protégé de l’effet de serre, de la chaleur, par une grande ombrelle dont la porosité à la lumière est contrôlable (des enrouleurs permettent de passer de 20 à 80 % de lumière diffusée).

 

L’ensemble est posé sur un miroir d’eau où se reflètent ciel et lumières de l’immeuble.

 

Le caractère :

  • C’est celui d’un immeuble voué à un groupe de presse.
  • C’est le lieu de l’impression et de la constitution de l’information.
  • Les façades traduisent ce rapport à la production des signes du présent

 

La proposition fait est celle d’un immeuble d’une grande flexibilité et compacité où l’on peut, du jour au lendemain, changer d’affectation les niveaux ou les relations entre les services. C’est aussi un lieu basé sur le plaisir d’appartenir à un monde visuel très élaboré où la qualité des vues et des lumières se veut facteur d’épanouissement du travail. Un lieu de sensations et d’impressions multiples.

 

 

 

Jean Nouvel