Fondation Cartier pour l’art contemporain

  • Paris, France
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Réel/virtuel

Le fantôme du parc. Dans sa transparence. En inclusion. Les arbres transparaissent derrière la haute clôture vitrée qui a pris la place du long mur aveugle. Inclus dans une paroi de huit mètres de haut qu’ils effleurent doucement.

 

Le cèdre de Chateaubriand s’élève solitaire, encadré par deux écrans qui affirment l’entrée. Le visiteur passe sous le cèdre et reçoit le spectacle des arbres entourant la salle d’exposition vitrée elle aussi sur huit mètres de hauteur, dans une lecture en profondeur du site.

 

En été, les grandes baies coulissantes s’effacent et la salle se mue en prolongement du parc, rythmée de hauts pilotis.

 

Il s’agit d’une architecture toute de légèreté, de vitrage et d’acier finement tramé. Une architecture dont le jeu consiste à estomper les limites tangibles du bâtiment et d’en rendre superflue la lecture d’un volume solide dans une poétique du flou et de l’évanescence. Quand la virtualité s’attaque à la réalité, l’architecture plus que jamais se doit d’avoir le courage d’assumer l’image de la contradiction.

 

 

Jean Nouvel