Gazomètre A

  • Vienne, Autriche
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Passé présent

Les gazomètres de Vienne furent construits entre 1896 et 1899 à une époque où les sociétés étaient réticentes à exposer ouvertement leurs infrastructures industrielles. Ainsi, les quatre gazomètres sont déguisés en bâtiments au moyen d’enceintes en murs de briques chapeautées par des dômes en verre. Considérant leurs silhouettes imposantes – diamètre intérieur de 62 mètres et 72 mètres de hauteur –, leurs fenêtres en arcade et le détail de leur construction, on devait se demander de quel type de bâtiments il s’agissait. Ils n’ont plus été utilisés à partir du milieu des années 1980.

 

La ville a lancé une étude de faisabilité entreprise par l’architecte Manfred Wehdorn et la décision fut prise de convertir les gazomètres en un quartier avec des infrastructures commerciales et des logements. Un concours eut lieu et des architectes furent choisis pour cette conversion : les architectes locaux Coop-Himmelb(l)au, Manfred Wehdorn et Jean Nouvel.

 

Jean Nouvel a gardé l’enceinte intacte en témoignage de son époque de construction et a conçu une série de segments – 18 au départ dont neuf seulement furent construits – abritant des appartements sur 14 niveaux. Les bâtiments intérieurs sont légèrement détachés du mur d’origine ce qui permet des accès verticaux.

 

Le centre commercial qui relie les quatre gazomètres est couvert ici par un dôme en verre et il est entouré par des jardinières-pelouses. L’espace intérieur est clairement la façade principale : chaque segment a un accès vers les vues extérieures par les fenêtres dans le mur de brique, soit directement ou à travers l’espace intérieur entre les segments. Le bardage des côtés des segments en verre produit une série de réflexions qui remettent en question et améliorent à la fois la luminosité de l’endroit.

 

Jean Nouvel rêvait de réutiliser la structure existante jusqu’au dôme en tant que support pour l’équipement bioclimatique. Cela n’a pas pu se faire. La toile d’araignée qui encadre le ciel reste un pur décor.

 

 

Olivier Boissière