Parc d’aventures scientifiques et de société (Le Pass)

  • Frameries, Belgique
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La première volonté conceptuelle est de garder à ces bâtiments ou éléments d’architecture leur force et leur signification.

Ils ne peuvent garder l’un et l’autre qu’en conservant une relation claire à un territoire qui a été lui aussi marqué par la même histoire. Sur ce territoire les signes sont évidents, d’abord le terril, petite montagne qui construit progressivement son profil et sa végétation, ensuite, ces bâtiments essentiellement de briques quelquefois de béton, qui s’intègrent à la ville, avec la noblesse de ce long mur de soutènement ponctué d’oculi.

C’est aussi un tunnel, la trace d’autres puits, une ligne de chemin de fer…

La logique d’implantation des bâtiments existants sur le site est industrielle : purement fonctionnelle et économique, dans une esthétique directe. Les bâtiments neufs vont être implantés dans le même esprit, dans la logique du nouveau programme, mais en accentuant aussi la lecture de la beauté de l’efficacité du système précédent.

 

Le « Belvédère » est partie intégrante de la « Galerie des expositions ».

 

Pour les expositions permanentes il est parfaitement possible d’utiliser les espaces du « Belvédère » de 4 à 8 mètres de large et de 2.50 à 5 mètres de hauteur pour une communication qui a besoin de ces échelles plus réduites.

La présence de verrière à certains endroits permet de rythmer cette promenade en boucle qui s’enchaîne sur les espaces suivants dans la « Galerie des machines », le « Belvédère » est aussi l’accès à l’ascenseur qui conduit au vrai belvédère, celui qui est situé en haut de la molette. Ce lieu du « Belvédère » est étonnant par les cadrages horizontaux sur le paysage qui doivent être utilisés différemment selon les diverses expositions.

 

La relation au paysage est aussi une question vitale. Une poésie est née de l’abandon et du temps qui passe. Le terril fabrique ses arbres, les voies sont lentement assiégées de taillis. Les champs cultivés marquent de leur géométrie les prés en jachère. Il faut se servir de tout cela avec, en plus, l’expression en des points précis d’une culture scientifiquement contrôlée, contrepoint indispensable au vu du caractère du nouveau programme. Ce contrepoint visible peut permettre de conserver 90% du site dans une esthétique proche de l’état actuel donc, avec un coût d’investissement et d’entretien réduit.

 

(…)

 

 

Jean Nouvel