Opéra de Tokyo

  • Tokyo, Japon
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Dans un Tokyo dont les occidentaux ne cessent de s’émerveiller de son collage/chaos et de son absence d’un contexte pourvu de la moindre cohérence, Jean Nouvel et son équipe ont choisi de procéder par analogie, allusion, illusion, mémoire de la sensation, approche des apparences et de la réalité, des reflets et des matières, des pleins vides et des vides dans la masse.

 

L’opéra est un pur objet surgissant à l’horizon entre deux tours de Shinjuku, comme un miroir noir jouant du réel et du virtuel, un énorme monolithe déformé par une énergie contenue (« une baleine qui aurait avalé la Kaaba ») comme le suggère Philippe Starck.

 

En référence aux arts luthiers traditionnels, cet étui contient plusieurs instruments – les théâtres – traités comme des instruments précieux.

 

On pénètre dans le hall en passant entre deux murs de lumière intense, une manière de « transmettre » le visiteur d’un lieu à l’autre et de souligner l’immatérialité d’une paroi sans épaisseur, l’absence d’une porte. L’édifice tend à être appréhendé comme un objet mystérieux et magique qui dans sa sombre opacité recèle des volumes d’or miroitant dans l’obscurité.

 

 

 

Olivier Boissière in Jean Nouvel : Jean Nouvel, Emmanuel Cattani et Associés, Éditions Artemis Verlag, Zurich, 1992