Cité manifeste

  • Mulhouse, France
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Une mutation colorée

Situés sur une parcelle triangulaire en bordure de la rue Lavoisier, les logements proposés expriment la limite de l’îlot Schoettlé. Mais les maisons en bandes sous une grande toiture filante signifient à la fois arrêt et entrée : deux portes ouvrent sur les venelles de la cité ouvrière.
La forme de la parcelle est réutilisée pour sortir de la logique orthogonale de la cité, pour créer des jardins en longueur, trapézoïdaux : une exception pour confirmer la règle.

 

Tous les logements sont différenciés, les différents angles des murs mitoyens rythment le paysage de l’ensemble. Des murs périphériques translucides laissent deviner la vie. Des séparatifs de bois tressés, plus bas, donnent l’illusion à chacun d’appartenir à un grand jardin.

 

La maison est basée sur la dissociation du toit (de l’étanchéité) et des murs intérieurs. C’est une maison tierce « bachelardienne », avec un grenier, espace joker à aménager plus tard, avec un rez-de-chaussée entre deux jardins. Un vide central pour aider la communication entre les activités des différents niveaux. Des espaces intermédiaires entre l’extérieur et l’intérieur pour mieux s’approprier le jardin et savourer le privilège de la maison individualisée.
La géométrie différenciée, les angles des murs créent des espaces orientés sur des perspectives intérieures et extérieures. La couleur est sous le toit, sur les fenêtres, sur les murs de séparation. Chaque maison est une mutation colorée, progressive de l’orange au rose, du bleu au parme, du vert au lilas… Pour adoucir la perception des matériaux industriels et les connoter de domesticité et de ruralité.

 

 

Jean Nouvel