Institut de l’information scientifique et technique INIST-CNRS

  • Vandœuvre-lès-Nancy, France
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"L'INIST dans l'oeuvre de Jean Nouvel", Olivier Boissière ; Georges Fessy, Ed. du Demi-Cercle, 1992

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L’INIST est le siège de l’Institut de l’Information Scientifique et Technique, subdivision du CNRS, l’une des principales institutions nationales vouées à la recherche scientifique. Sa construction est décidée au début des années 80, c’est un élément dans la politique globale de décentralisation qui vise à déménager les archives hors de la capitale. Le nouveau bâtiment, équipé conformément aux exigences de l’âge de l’information, serait le siège d’un institut indépendant. Sa fonction serait d’archiver, de réunir et de distribuer une information scientifique extensive par le biais de médias diversifiés, surtout électroniques.

 

À l’issue du concours lancé en 1984, le projet de Nouvel obtient l’unanimité des voix du jury. Pour Nouvel, reprenant Schopenhauer, la beauté doit être « l’exacte représentation de la volonté. » L’efficacité, dans ce contexte, n’a pas pour seul objet l’archivage de l’information mais aussi sa transformation : L’information brute arrive à une extrémité du système et une information organisée sort à l’autre extrémité. L’unité centrale d’archivage est reliée par une passerelle à l’entrée principale, les bâtiments de la micrographie et de la banque de données sont accolés sur un côté, les bureaux de l’administration au-dessus de la micrographie, des services sociaux de l’autre côté de la passerelle. L’unité centrale d’archivage serait ainsi comparable au disque dur d’un ordinateur, la banque de données à son unité centrale, le bâtiment de la micrographie au SIMS (Static Internal Memory System) alimentant la mémoire vive, etc. Une architecture principalement faite d’acier, de verre et de béton mais avec des différences de traitement qui signalent les éléments individuels tout en créant un ensemble cohérent. Ainsi, les lignes rouges marquant les arêtes des façades et les extrémités peuvent être lues comme des signes directionnels ou des marques de délimitation, et les passages couverts reliant les bâtiments rappellent les prises et les fondus enchaînés nous menant de scène en scène.

 

Conway Lloyd Morgan, extrait de Jean Nouvel : Les éléments de l’architecture, Adam Biro, 1999